dimanche 8 mars 2009

Mai 2007 : Fort de Brégançon

Journalistes et badauds ont fait le pied de grue hier devant la grille d'entrée du fort de Brégançon, une attente récompensée lors des différentes apparitions de Nicolas Sarkozy, à l'occasion de son premier séjour dans cette résidence officielle du chef de l'Etat.
« Il arrive ! », lance un photographe. 11 h 15 : accompagné de ses gardes du corps, Nicolas Sarkozy entame son jogging et fait une longue pause à la grille d'entrée pour saluer la foule.
« Chirac ne s'arrêtait jamais. Georges Pompidou nous saluait et descendait sur la plage en famille », commente aux premières loges « Tonio », bientôt 77 ans, gardien du parking de la plage du Cabasson, en contrebas du fort. « M. Sarkozy, on apprécie beaucoup qu'il s'arrête pour nous saluer, il a beaucoup de respect », ajoute cet immigré italien, arrivé en France « avant-guerre ».
Ciel bleu, chaud soleil, plage de rêve : le fort de Brégançon, situé sur une presqu'île rocheuse de Bormes-les-Mimosas, attire à la fois pour son décor idyllique et son hôte de marque, le président de la République.
Depuis le général De Gaulle, les chefs d'Etat français sont venus s'y reposer en famille, mais tous n'ont pas répondu aux attentes des admirateurs et curieux.
« Plus de mouvement qu'avant »
Arrivé vendredi soir pour son premier séjour depuis sa prise de fonctions, M. Sarkozy a surpris son service d'ordre en descendant de sa voiture pour venir à la rencontre des badauds.
« Ce n'était pas prévu », confie le capitaine Olivier Coulbeau, commandant de la compagnie de gendarmerie d'Hyères chargée d'assurer la sécurité autour du fort. « Avec le nouveau président, on sent qu'il va y avoir plus de mouvement qu'avant », ajoute-t-il.
Hier, après 45 minutes de jogging, M. Sarkozy s'est de fait offert un nouveau bain de foule. En sueur, mais très souriant. « Excusez-moi, je ne suis pas présentable », a-t-il lancé à l'adresse des touristes qui se bousculaient pour lui serrer la main.
Au milieu de la foule, Laurence Vargas, maman d'une fillette handicapée de 10 ans, l'a interpellé sur le sort des enfants polyhandicapés. « Je vais m'en occuper », a promis le chef de l'Etat, qui a écouté longuement son appel.
« Je pense qu'il le fera, j'ai confiance en lui », a assuré Mme Vargas, fondatrice et présidente de l'association Pirouette 13 à Marseille, qui regroupe 195 adhérents.
A 50 mètres de là, Robert qui tient La Paillote, un restaurant de plage, assure que « M. Sarkozy a l'air plus abordable. En deux jours, il nous a déjà dit bonjour bien plus souvent que M. Chirac en dix ans ».
« M. Chirac n'est jamais venu manger chez nous. En revanche, mes beaux-parents avaient reçu à l'époque M. Giscard d'Estaing, avec sa femme, son fils et son chien », ajoute Robert qui révèle que « VGE » avait dîné d'une « soupe au pistou et de pizzas ».
A 12 h 30, le ballet des livreurs de fleurs, primeurs et autres traiteurs a cessé. Les touristes, par plus de 25° C, ont regagné la plage. Les gendarmes passent à table à La Paillote, fricassée de calamars au menu.
Les journalistes en profitent pour souffler. Le calme est provisoirement revenu à Brégançon.

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